Plante rustique originaire d’Asie, la rhubarbe fut d’abord introduite en Europe pour ses vertus médicinales plutôt que gustatives. Elle est aujourd’hui très bien acclimatée en France et se trouve sur les étals au printemps, mais aussi en hiver; il s’agit alors de rhubarbe importée. Sa chair acidulée surprend et réveille les papilles, et se prête à des desserts gourmands, ou plus surprenant, en accompagnement de plats salés. Ce fruit pauvre en calories et riche en calcium se cuisine facilement et plaît aux enfants comme aux plus grands.
Le mot rhubarbe vient du latin reuburbarum qui signifie, littéralement, « racine barbare ». Ce nom lui vient du fait qu’elle n’était consommée et appréciée que des peuples étrangers, appelés alors « barbares ».
Marco Polo la ramène d’un de ses voyages en Asie au XVIe siècle. On ne lui prête alors que des vertus curatives, notamment la faculté de soigner les maladies vénériennes.
Ce sont finalement les Anglais qui introduisent la plante en tant qu’aliment en Europe. La France commence à la cultiver au XIXe siècle. Cette herbe vivace s’est finalement très bien acclimatée dans nos contrées, et régale aujourd’hui nombre de consommateurs français. On la trouve principalement dans le nord et l’est de la France, mais elle pousse également dans les jardins, pour peu qu’elle reçoive suffisamment d’eau.
Pendant très longtemps, ce ne sont pas les pétioles mais les racines de rhubarbe qui étaient recherchées pour leurs vertus laxatives.